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LES ALLERGIES


Les beaux jours arrivent et avec eux leur lot de nez qui coulent, gorges qui grattent, yeux qui pleurent, eczéma, urticaires, … voire conjonctivites, difficultés respiratoires ou encore crise d’asthme… bref le retour des allergies !

Les causes


L’hérédité joue un rôle important dans le mécanisme allergique. Un individu dont un des parents est allergique aura 30% de risque d’être lui même atteint d’allergie à un moment de sa vie. Si les deux parents sont atteints, le risque passe alors à 60%. L’allergie peut toutefois « sauter » une génération ou bien ne toucher qu’un enfant parmi toute une fratrie. L’allergie pourra également prendre des formes différentes au sein d’une même famille (asthme pour l’un, eczéma pour l’autre).

Par ailleurs, l’exposition aux allergènes va progressivement créer une sensibilisation à d’autres substances allergisantes.


Mais peut-on vraiment parler de fatalité ? ne peut-on pas espérer améliorer les choses ?

Essayons d’y voir plus clair.

1 / qu’est ce que l’allergie ?

C’est une réponse disproportionnée du système immunitaire en présence d’une substance pourtant inoffensive pour l’organisme. Les substances les plus courantes dans les cas de rhinites allergiques sont les pollens, les poils ou phanères d’animaux, les végétaux, les poussières … on les nomme des allergènes.


Le corps va alors produire en présence de ces allergènes des anticorps spécifiques, les IgE (immunoglobulines E) qu’il est possible de mesurer à l’aide de tests dits « tests allergiques ».


Ceux-ci (les IgE) passent dans le sang et se fixent sur des cellules notamment présentes au niveau de la peau et des muqueuses (portes d’entrée des allergènes), les mastocytes.

L'allergène va se fixer sur les IgE présents à la surface des mastocytes, provoquant leur l'activation.

On observe alors la libération de l'histamine et de médiateurs de l'inflammation.


C’est l’histamine qui est à l’origine de nombreuses de réactions désagréables du corps mais qui sont des réactions de défenses (œdème, démangeaison, production de mucus, vasoconstriction des bronches …

2 / qui est concerné par ce type de réaction

Et bien en fait tout le monde peut, à un moment ou un autre de sa vie, être concerné par l’allergie.


Evidemment on constate que certaines familles sont plus sujettes que d’autres. La génétique peut effectivement favoriser un terrain comme nous l’avons évoqué plus haut. Mais vous pouvez également devenir allergique à une substance qui pendant des années ne vous a jamais posée le moindre problème.

La faute probablement à la multiplicité des substances qui agressent nos organismes (pesticides, pollution atmosphériques, perturbateurs endocriniens…) et qui fragilisent l’ensemble des systèmes.


Tout cela sur un organisme dont les émonctoires (portes de sortie des déchets) sont surchargés et épuisés qui n’arrivent plus à remplir leurs rôles de régulateurs.

Par ailleurs, la majorité des personnes souffrant d’allergies (jusqu’à 80 %) sont allergiques à plusieurs choses. Chacun répond à sa propre combinaison de déclencheurs d’origine allergique et tous ne sont pas évidents à détecter.


Vous pouvez présenter des réactions légères à plusieurs allergènes même parfois insoupçonnables tant elles sont minimes. Par contre, en présence de plusieurs choses auxquelles vous êtes allergique en même temps, toutes ces petites réactions se cumulent au point de provoquer vos symptômes.


Bref la goutte d’eau qui fait déborder le vase !

3 / pourquoi est ce pire au printemps

Et bien tout simplement car au printemps la nature s’éveille et les pollens qui sont des substances très fines et volatiles se chargent dans l’air. Ces très fines particules ne sont pas toutes filtrées par les cils vibratiles des fosses nasales et sont donc inhalées.

Des particules passent de la trachée vers les poumons et pénètrent en profondeur dans l’arbre bronchique. La muqueuse respiratoire s’irrite et l’inflammation se créée, c’est alors l’apparition de la gêne respiratoire voire de la crise d’asthme.


Il existe bel et bien un calendrier des allergies qui va fluctuer en fonction des régions, mais d’une façon générale, les allergiques le savent bien, il y a peu de mois de répit dans une année.

Au printemps ce sont 

👉Les pollens des arbres (bouleaux, cypres, frêne, olivier, erables, aulne, noisetier …) qui posent problème de février à juin,

👉Puis les granimées (chiendent, roseaux, seigle …) prennent de relais (de mai à octobre)

👉Et les herbacées (ambroisie, armoise,pissenlit marguerite, ortie, plantain .. (avril à octobre).

👉Les acariens, quant à eux couvrent quasi toute la période de janvier à fin novembre.


La période la plus exacerbée pour les allergies va de mai à août , ce qui correspond à ce qu’on appelle le pic pollinique.

Les allergies croisées


Allergique aux pollens d'arbres, une personne peut aussi présenter une réaction allergique avec certains aliments ou avec d'autres pollens. On appelle cela une allergie croisée.


Une allergie croisée survient car il existe des protéines allergisantes communes dans deux substances allergisantes même si elles n’ont, à priori, rien en commun.


Ainsi, le bouleau (pollen d’arbre) peut croiser avec des fruits à coques, la pomme, la carotte, la pomme de terre, le céleri, le kiwi, la pêche et la poire, et le cyprès avec la pêche.


Le pollen de graminées peut croiser avec du melon, du melon vert, des oranges, de l’arachide, des petits pois ou des tomates (entrainant des manifestations de type bouche enflée ou démangeaisons).


Le pollen d'herbacées peut croiser avec certains fruits (comme la banane dans le cas d’une allergie à l’ambroisie), certains légumes (concombre ou melon en cas d’allergie à l’ambroisie ou encore poivron, carotte, céleri ou brocolis si allergique à l’armoise), ou avec des épices.

Il faut donc être attentif à ses réactions de façon à éviter la consommation des aliments sensibles pendant ces périodes.


4/ Les traitements courants


La réponse immédiate de votre médecin sera la prise d’anti histaminiques sur une période plus en moins longue en fonction de vos symptômes et du type d’allergie. Une prise de corticoïdes peut être associée en cas de gêne respiratoire voire d’asthme.


Quand la crise est forte et installée il faut effectivement pouvoir l’enrayer rapidement.


Cela vous apportera un soulagement mais ne régléra pas le problème dans le temps et les périodes de prises de ces médicaments riquent d'être de plus en plus fréquentes.


Dans certains cas il est possible de faire appel à la désensibilisation (action menée par un allergologue) dont le principe est de soumettre l’organisme à l’allergène de façon progressive pour « habituer » l’organisme à la substance et ainsi limiter la réponse du système immunitaire.


5/ les axes naturopathiques


La naturopathie nous offre tout un arsenal de solutions naturelles à mettre en place sur le long terme pour modifier et équilibrer son terrain et ainsi limiter la survenance des crises mais aussi en appui sur les périodes aiguïes pour soulager les manifestations et alléger les symptômes.

La nutrition

Primordiale dans d’équilibre de la santé globale, la nutrition a toute sa place dans la gestion des réactions allergiques. Nous savons que l’encrassement de nos organismes contribuent non seulement l’affaiblissement de notre barrière intestinale mais aussi à l’augmentation du niveau d’inflammation dans tout le corps.


Renforcer son microbiote intestinal et faciliter l’évacuation des toxines sont donc les premières actions à mener pour agir de façon globale sur son immunité.


Il faut donc non seulement faire le grand ménage tout en soutenant le système hépatique mais aussi rétablir un bon équilibre alimentaire en commençant par mettre en place une alimentation la plus hypotoxique possible.


👉 Privilégier les aliments vivants, alcalinisant, issus de la filière biologique,

👉 Eviter les aliments qui contribuent à la porosité intestinale : gluten, sucre raffiné, produits laitiers

👉 Eviter les aliments riches en histamine ou histamino libérateur : fromages, aliments et boissons fermentée, charcuterie, blanc d’œuf, coquillages, alcool, tomates …

👉 Privilégier les aliments riches en omega 3 dont l’action anti inflammatoire contribuera à améliorer le terrain des personnes sensibles.


Hygiène de vie

Attention à la qualité de l’air de vos intérieurs. Celui ci est bien souvent surchargé voire saturé (parfums ambiance, produits ménagers, acariens, poussières, particules de matériaux …). Alors on prend de bonnes habitudes toute l’année :

👉 On ouvre grands les fenêtres matin et soir si possible (aux heures fraiches) au moins 15 minutes (sauf s’il y a du vent et beaucoup de pollen en suspension dans ce cas ce sera en toute fin de soirée),

👉 On en profite pour aérer sa literie, secouer les oreillers, la couette …

👉On aspire régulièrement, on enlève les tapis, on lave les peluches, les rideaux, les coussins …

👉 En période d’allergies, on change sa taie d’oreiller tous les 2 jours (le pollen présent sur les cheveux s’y dépose et c’est la gêne respiratoire assurée en pleine nuit),

👉 On se lave les cheveux régulièrement (le pollen se fixe sur les cheveux et la nuit vous inhalez des particules),

👉 Avant de se coucher on se brosse les cheveux pour éliminer les particules qui y seraient déposées,

👉 Pourquoi pas investir dans un purificateur d’air avec filtre à charbon actif ?

👉 On fait du sport : et oui !

Même en cas de gêne respiratoires il est possible de pratiquer un sport (on évitera la pratique en extérieur pendant les pics de pollinisation) mais cela reste possible et même bénéfique sur le long terme pour développer la musculature thoracique.

On débute de préférence en dehors des fortes allergies de façon a mettre en place des habitudes dans de bonnes conditions et pouvoir les maintenir tout en les adaptant pendant les périodes de crises d’allergies.


Se faire accompagner pour bien choisir le sport adapté !

La gestion du stress

Il n’est pas à l’origine de la réaction allergique mais il participe à son aggravation. Par ailleurs le stress a un effet néfaste sur la qualité du microbiote et comme nous l’avons vu plus haut un microbiote en dysbiose (déséquilibre) aggravera la réponse immunitaire et stimulera la réactivité des immunoglobulines (IgE).


On veille donc à mettre en places des actions anti stress : exercices de respiration,

Yoga, méditation,

Les compléments naturels

Certaines substances naturelles peuvent avoir une action à la fois sur le terrain (en prévention), mais aussi pour soulager les symptômes une fois la crise enclenchée.


Je vous en libre quelques uns ci-dessous mais la liste n’est pas exhaustive


👉 La quercétine

C’est un antioxydant qui réduit booste l’immunité tout en régulant la réponse du système immunitaire. La quercétine réduit en outre la production d’histamine de façon puissante et intervient donc dans la réduction des manifestations allergiques.


👉 L’œuf de caille

C’est la présence d’ovomucoïdes dans l’albumen de l’œuf qui lui confère ses propriétés anti histaminiques en bloquant une enzyme spécifique importante dans la réaction allergique (la trypsine).

Seule l’ovomucoïde du blanc d’œuf de caille (parmi les autres espèces aviaires possède cette particularité.


👉 Hydrolat plantain

Plante aux propriétés anti inflammatoires, anti histaminiques et calmantes son hydrolat est parfait pour soulager les yeux irrités (en compresse plusieurs fois par jour).

👉 Les bourgeons (phytembryothérapie)

Le cassis est un « cortisone like » (action anti inflammatoire) très utile pour de nombreux dysfonctionnements il est l’incontournable en cas de d’allergie. On le retrouve dans de nombreuses synergies car il potentialise en outre l’effet des autres bourgeons.


👉 Les huiles essentielles

Comme l'Estragon, qui s'utilise aussi bien en préventif (ingestion) avant la période de crise qu'en curatif une fois l'allergie installée (en diffusion et en synergie).


👉 La Nigelle

Les graines de Nigelle possèdent des propriétés anti histaminiques, anti inflammatoires et anti oxydantes. L'huile végétale issue de ces graines est une allié efficace contre le rhume des foins et en atténue les symptômes.

👉 Omega 3

Ce sont des acides gras polyinsaturés dont les propriétés anti inflammatoires aident à lutter contre les allergies.

Ils n’entrent pas dans l’accompagnement symptomatique des réactions allergiques mais ont toute leur place ici en soutien et en équilibre du terrain.


On n’oubliera pas dans cette période de chouchouter son foie à l’aide de plantes telles que le charbon marie, la fumeterre ou encore d’artichaut.


Pour une meilleure efficacité il est conseillé de mettre en place vos protocoles avant le démarrage de la période forte de vos allergies.


Véritable thérapie du futur, la biorésonance (avec biofeeback) peut vous apporter une aide précieuse dans le traitement des allergies car cette nouvelle approche de l'individu dans sa globalité et de sa fréquence vitratoire permet d'agir sur le terrain en profondeur. Totalement complémentaire aux autres axes naturopathiques la biorésonance permettra de potentialiser et pérenniser les actions menées.


Les conseils prodigués dans cet article ne constituent en aucun cas une prescription médicale.

Faites vous accompagner par un professionnel de santé naturelle.


Prenez soin de vous !

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